Suis-je à l’image de mes relations ?

Suis-je à l’image de mes relations ?

 Suis-je à l’image de mes relations ?

Les relations nous aident à définir qui nous sommes et ce que nous devenons ” (Donald Clifton et Paula Nelson, auteurs américains)

 

Suis-je à l’image de mes relations ?  C’est une question très pertinente quand nous voyons les dégâts causés par les relations. Que cela soit dans les relations familiales, amicales, amoureuses, d’affaires ou spirituelles, nous voyons les répercussions dans notre être intérieur, notre estime de soi, notre perception de soi, notre sens d’importance. En effet un enfant privé de l’approbation d’un père ou de l’affection d’une mère, un couple en conflit perpétuel, la trahison d’un ami intime, la compétition malsaine des collègues de travail, un client difficile à satisfaire, une amertume contre Dieu sont des exemples criants des difficultés relationnelles qui affectent notre quotidien. On peut voir quelque part une incidence de nos relations sur notre identité et notre estime de soi.

On pourrait aussi se poser cette question différemment en : Suis-je la somme totale de la qualité ou de l’état de mes relations ? Pourrait-on séparer l’incidence ou les répercussions de nos relations avec notre identité ? Tout ce questionnement quelque peu difficile a pour but de nous introduire dans une évaluation de l’état de nos relations, car on ne peut pas améliorer ce qu’on ne peut pas constater. Tout ce qu’on veut vraiment savoir c’est si nos relations nous réussissent. Veuillons découvrir si tel est le cas au travers des réalités et des vérités suivantes.

Première attaque et première défense

Il y a un proverbe africain qui dit:  “Dis-moi qui tu aimes et je te dirai qui tu es.” Ceci dénote que l’amour que nous avons pour les gens leur donne le pouvoir de nous construire ou de nous détruire, de nous blesser ou de nous guérir. Par exemple, l’amour qu’une mère a pour son fils donne un pouvoir considérable aux paroles ou aux actions de ce dernier de la blesser. Ainsi les personnes avec qui nous ne sommes pas en relation n’ont pas vraiment d’effet sur notre identité.

Nous devons aussi comprendre que la vie est un combat dans lequel celui qui veut la paix doit se préparer à la guerre. Dans une guerre, il y a des vainqueurs et des vaincus. Les attaques et les défenses font partie intégrale de la guerre.

La première attaque que nous subissons dans la vie est généralement liée à notre identité. Les ennemis de notre vie ciblent toujours notre perception de nous, notre image de soi.

Cela commence souvent très tôt dans la vie et se prolonge tout au long de notre existence.

Je me souviens encore de mon éducatrice en première primaire qui me traitait de sot parce que j’avais des moments de rêveries, et que dire des moqueries que j’ai souvent subies à l’école primaire sur mon prénom “Mussa” qui était déformé en “Samoussa” un met qu’on avait l’habitude de manger à la sortie des cours. D’autres parmi nous ont sûrement vécu des premières attaques plus violentes telles que des abus sexuels ou physiques, des rejets, des insultes de tout genre, etc. Qu’à cela ne tienne, la réalité de la première attaque n’est pas à ignorer pour mieux nous situer. La beauté de l’histoire c’est que je suis encore là et plusieurs d’entre nous malgré la première attaque et ses cicatrices, car ce qui nous arrive comme adversité dans les relations nous détruit seulement quand cela change notre identité.

Joseph l’un des premiers économistes de l’histoire et modèle de l’usage de la macro-économie ne fait pas exception à cette réalité de la première attaque dans sa jeunesse. En effet, ses propres frères ont comploté de le tuer à cause de l’excellence de ses rêves de grandeur et de la distinction de son identité. Le récit biblique le dit comme suit :

Ils le virent de loin; et, avant qu’il fût près d’eux, ils complotèrent de le faire mourir.

Ils se dirent l’un à l’autre: voici le faiseur de songes qui arrive.

Venez maintenant, tuons-le, et jetons-le dans une des citernes; nous dirons qu’une bête féroce l’a dévorée, et nous verrons ce que deviendront ses songes. (Genèse 37:18-20)

On voit ici que la première attaque dans la vie de Joseph était ciblée contre son identité de “faiseur de songes”, mais surtout dans le but de limiter la contribution de son identité dans la société “ nous verrons ce que deviendront ses songes.”

Cependant la grande question qui se pose devant cette première attaque est de savoir si nous allons nous laisser être dénaturé par ce qui nous arrive. Cette première attaque véhiculée par les relations vient challenger notre identité : Qui sommes-nous ? Que prétendons-nous être ? À quoi paraissons-nous ?

Ne cédons pas à l’attaque de notre “je suis” à l’exemple de Joseph qui a survécu à ce complot par la providence divine et par sa foi pour finir comme premier ministre de la plus grande nation du monde connu à l’époque et ce pendant quatre-vingts ans de sa vie.

Ainsi, combattons le bon combat de la foi et croyons en la Vérité sur notre identité et non aux opinions des autres sur nous.

Néanmoins, les relations ne transportent pas seulement des attaques, mais elles peuvent aussi véhiculer des défenses. Ainsi, la première défense que nous avons  dans la vie est généralement liée à nos relations. En règle générale, notre première défense se trouve autour de nous.

Un enfant a pour première protection ses parents.

Un mari a pour protection sa femme et vice versa.

Un confident constitue une protection de choix en temps de détresse. L’écrivain philosophe français Voltaire dit : “ Toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami.”

L’ennemi aura tendance à vouloir fragiliser nos relations avec nos proches.

Avec qui sommes-nous ? Qui nous accompagne ? Qui nous influence ? De qui est constitué notre cercle rapproché ? Vers qui allons-nous en temps de crise ? Qui nous empêche de reculer ? Qui nous rappelle qui nous sommes ? Qui sont là pour qui nous sommes? Qui ne sont pas intimidés par nos succès ? Qui se sentent concernés quand nous coulons ? Ceux-là constituent notre première défense, la matrice dans laquelle se définit notre identité. Soyons-en conscients dès le commencement de nos vies, de nos entreprises, de nos relations, bref de nos combats.

Nous sommes effectivement en guerre, pas contre les un et les autres dans nos relations, mais contre les anti-valeurs, les idéologies sournoises , les faux raisonnements qui s’incarnent et s’expriment dans nos relations. Ceci dresse un portrait, une image de nos relations qui influent sur notre identité.

Le dicton populaire qui dit que “la meilleure attaque c’est la défense » nous démontre qu’il vaut mieux être proactif que défensif pour s’en sortir. Nous devrions donc lancer la première attaque comme un conquérant sur un territoire, sur le territoire de la découverte de notre identité et de ce qu’elle transporte comme dons et capacités.

Toutefois, il sera important de consolider notre  première défense en repositionnant les personnes adéquates  stratégiquement autour de nous, car la défense peut être plus forte que l’attaque malgré  son caractère réactif. Pour emprunter les propos du stratège militaire prussien Carl von Clausewitz  qui mentionne que :

Si la défense est la forme de guerre la plus forte, malgré son objectif négatif, il s’ensuit qu’elle devrait être utilisée tant que la faiblesse l’exige, puis abandonnée dès que nous sommes suffisamment solides pour poursuivre un objectif positif ,” 

Ainsi, fortifions notre défense pour gagner du temps ou retarder une attaque, pour se reconstituer et récupérer après une attaque, ou encore pour consolider une nouvelle position identitaire qui a été acquise suite à une conquête.

Les premières attaques et les premières défenses à travers nos relations sont des réalités qui dressent un portrait de notre identité, et du niveau de réussite de nos relations qui devrait être renforcé par la connaissance d’autres vérités telles que le nom que nous portons ou la perception de notre identité.

 

 

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